
Se déplacer avec des jumelles de 6 mois, ce n'est pas une sinécure.
Au quotidien, nous nous déplaçons principalement à pied. Bon, là, ne nous plaignons pas trop, nous avons trouvé une "pousette de compète" qui prend à peine plus de place qu'une poussette simple*. Cependant, malgré ça, c'est en me déplaçant avec la poussette que je constate le grand n'importe quoi de l'aménagement urbain : poteaux au milieu de la rue, bordure de trottoirs trop élevées, escaliers sans rampe d'accès alternative, et j'en passe.
En fait, tout ça ce n'est rien, le pire, c'est quand il faut rentrer
sans la poussette dans un batîment, ce qui pour nous arrive principalement à la crèche. L'intérêt de l'affaire, c'est que Mon Amour, et moi dans une moindre mesure, nous nous musclons les épaules et le dos. Essayez seulement de porter deux bébés d'environ huit kilos (sic) dans leurs sièges voitures. On va finir avec des carrures de déménageur.
Enfin, quand même, notre mobilité s'améliore: jusqu'à récemment, pour nous déplacer le week-end, nous n'avions toujours que notre vieille Toyota Corolla à trois portes, où nous devions nous plier en quatre pour attacher les sièges autos. Ensuite, il ne nous restait plus qu'à bourrer la voiture jusqu'au bord de l'explosion avec la poussette, les lits pliants, le sac à langer, et éventuellement un ou deux sacs pour nous. Continuons à voir le positif : ça nous a appris à ranger efficacement, et nous profitons d'autant mieux de notre nouvelle camionnette familliale d'occasion**.
Clôturons par le meilleur : l'avion. A l'occasion d'une petite semaine de vacances, nous avons découvert les plaisirs de l'aéroport avec des bébés. Tout d'abord, les durées d'enregistrement et de contrôle de sécurité sont multipliées par au moins trois. A l'enregistrement au départ, G. n'apparaissait pas dans les listings et au retour, on s'est rendu compte que de toute façon, il n'y a pas assez de masques à oxygènes pour tout le monde, si on compte nos filles. Aux contrôles de sécurité, il faut passer la poussette aux rayons X. Evidemment, dépliée, elle ne rentre pas dans les scanners. Ne reste plus qu'à sortir les jumelles des fauteuils, que l'on détache ensuite avant de replier la poussette. Le tout avec deux bébés dans les bras, et un garde qui vous demande d'enlever votre ceinture. Pour l'occasion, mon conseil : enregistrez votre poussette en soute et passez les contrôles avec des porte-bébés en toile.
Après tout ça, il y a l'avion lui-même. En fait, il n'y a strictement rien de prévu pour les bébés. Ils ont juste le droit de rester sur vos genoux, en faisant le moins de bruit possible, sous peine de se faire fusiller du regard par la bimbo d'à côté. Pas de table à langer dans les toilettes, pas d'espace pour se défouler, pas de micro-ondes pour les biberons et les panades (alors que pourtant, il faut leur donner à boire au décollage, pour éviter la montée de pression dans les oreilles). Pas étonnant que leurs billets d'avion n'ait coûté que 7 euros par enfant.
Enfin, tout ça a surtout confirmé une chose : nos filles sont formidables. Même dans ces conditions, elles n'ont quasiment pas bronché, faisant des sourires à tout le monde et s'endormant pour la fin du vol. Une image va d'ailleurs me rester : lorsque nous allions monter dans l'avion, il nous a fallu (encore!) replier la poussette, pour qu'on la mette en cale. Très momentanément, j'ai confié G. à l'hôtesse de l'air. Elle a alors continué l'accueil des passagers avec dans les bras une petite fille fendue d'un sourire d'une oreille à l'autre. Ca m'a fondu d'amour.
*Je n'ai pas l'habitude de faire de la pub, mais la Powertwin de Jané, elle déchire. Pas moins.** Je vais commencer à prendre l'habitude de faire de la pub, mais la Citroën Berlingo, elle arrache. Pas moins.