Wednesday, October 17, 2007

Accouchement (2)


Pour le plus beau jour de votre vie, on pourrait croire que vous allez vous mettre sur votre 31. Et bien, la conception du chic à l'hôpital, c'est une culotte jetable en filet de coton, enfilée sur une serviette hygiénique pour éléphant. Le tout recouvert d'une très seyante blouse blanche, ouverte à l'arrière... Pour qu'on voie la culotte, sans doute.

Après ce changement de tenue pour Mon Amour, nous avons rejoint la chambre que nous occuperions le matin. Ensuite, pour le moment de l'accouchement, nous irions dans la plus grande chambre du service, seule pièce assez grande pour caser, en toute intimité : les deux infirmières accoucheuses, les deux gynécos, les deux pédiatres, les stagiaires, l'anesthésiste, la parturiente (Ah, les termes médicaux, quel romantisme) et le futur père affolé (mais tentant de maintenir une apparence calme).

Le travail sans péridurale a alors commencé. Avant d'avoir droit à la piqûre magique, le col doit être suffisamment ouvert (avoir atteint environ 3 cm, si je me souviens bien). On impose cette contrainte pour être sûr que le travail a bien commencé pour de bon. En attendant, il faut souffrir. Heureusement, la kiné prénatale nous avait bien préparés. En fait, je pense que l'essentiel n'est pas ce que vous faites pendant le travail, mais que vous ayiez quelque chose à faire. Il doit être insupportable d'attendre la prochaine contraction en n'ayant pas l'impression de pouvoir agir pour réduire la douleur.

Pour nous, ça a pris la forme suivante : Mon Amour était assis sur un gros ballon en caoutchouc, les jambes largement écartées, et au moment de la contraction, elle s'accrochait à mes épaules, moi qui était debout devant elle, les pieds entre les siens. A ce moment, j'essayais de me redresser autant que possible, pour l'étendre, et ainsi, comme dit notre très baba cool kiné, "ouvrir la porte de vie". Avantage supplémentaire, j'avais aussi quelque chose à faire et Mon Amour n'avait pas l'impression d'être seule. Physiquement, ces quatre ou cinq heures de travail sans péridurale furent la partie la plus difficile de l'accouchement. Surtout pour Mon Amour, évidemment. Pour moi, hormis quelques crampes au dos c'était une promenade de santé ... Enfin quand j'arrivais à oublier que ma vie allait changer pour toujours. Et plutôt deux fois qu'une.

5 comments:

Anonymous said...

alOrs les jumelles sont nées?

Anonymous said...

Bonjour ! En passant sur un forum, je suis tombée sur ton lien vers ton blog. Je n'ai aps encore eu le temps de tout lire mais ce que j'ai pu entrevoir me donne envie de lire la suite. Je suis maman de jumelles de deux ans, d'où mon interêt et tout particulièrement pour le regard du père ! Bravo en tout cas pour le style et l'humour, dès que mes gentilles terreurs m'en laissent un peu le temps, je reviens finir ma lecture !
A bientôt !
Sabrina

Père de Jumelles said...

Les petites sont nées en février. Je raconte tout ça maintenant, parce qu'à l'époque, je n'ai pas eu le temps.

Et merci Sabrina pour les compliments.

Anonymous said...

bonjour je viens d'avoir ton lien de blog sur celui de sabrina !!!
quelle emotion en parcourant ton blog maman de jumeaux de bientot 2 ans je poser la question de savoir comment le papa voiyez tout ça
car nous mamans nous vivons tout intensement et sans vraiment en parler sauf avec des personne qui vivent la meme situation car les autre a mon avis ne s'imagine meme pas le bonheur ( mais aussi la ftatigue lol) que nous ressentons car les expression sont toujours les meme : pas trop dure des juju ?? quand ils sont malade ile le sont a 2 ma povre ???? et j'en passe
en tout cas merci de nous montrer ce point de vu du papa qui me faisaient reflechir a savoir ce que mari vivait !!!!
a tres vite

Père de Jumelles said...

Tiens, où est-ce qu'on le trouve, le blog de Sabrina ?

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