Thursday, April 26, 2007

Abordage

Lorsque nous promenons les jumelles dans la rue, les gens nous abordent sans cesse. La poussette double est un vrai catalyseur de contact et je pense d'ailleurs que je devrais la prêter à mes amis célibataires. C'est bien plus efficace que d'avoir un chien.

Bon, maintenant, toutes les remarques ne sont pas très subtiles. On nous dit souvent que nos nuits doivent être difficiles (sans blague), ou dans le même registre, que ça doit être du travail. Mais fréquemment, avant ça, il y a cette remarque d'une indicible justesse :"Oh, mais il y en a deux!". Finement observé.

Ensuite, viennent les commentaires sur l'angiome que G. a au coin de l'oeil . "Non madame, ce n'est pas grave, ça part la plupart du temps avant quatre ans et si ce n'est pas le cas, ça se traite facilement au laser". Ensuite seulement peut parfois commencer une vraie conversation.

Allez, encore une ou deux perles entendues récemment. Une dame m'a dit, alors que G. hurlait dans mes bras depuis un quart d'heure "vous devriez peut-être lui donner à boire". Tiens, ça ne me serait pas venu à l'idée ! Ca, la changer et la promener, c'est à peu près tout ce que je fais de mes soirées.
Enfin, le meilleur pour la fin, lorsque j'ai appelé le service du personnel pour annoncer que j'avais des jumelles, la dame m'a dit, après un petit silence "Oh, des jumelles.... Enfin, on ne va pas en jeter une à la poubelle, hein". C'est sûr,ça, Madame.

Wednesday, April 18, 2007

Apprentissages

Mes filles ont appris en seulement sept semaines à :
- têter le sein
- faire la différence entre le jour et la nuit (même si elles ne mettent pas encore cet apprentissage à profit, elles sont bien plus bruyantes le soir)
- moduler leurs pleurs (on commence à différencier les demandes de compagnie des souffrances réelles, mais les unes se transforment en général abruptement en les autres)
- nous reconnaître et sourire (ce n'est pas encore parfait, mais ça nous émerveille déjà)
- tenir leur tête quand on les assied en les tenant par les mains

Elles sont tellement douées que je suis sûr qu'elles auront fini leur thèse de doctorat à 2 ans. Et je suis très objectif.

Tuesday, April 3, 2007

Travail

Reprendre le travail après la naissance de mes jumelles m'inspire des sentiments ambigus.

D'un coté je suis content d'avoir une vie indépendante d'elles, où je parle avec des gens qui ne savent pas ce que c'est de changer des langes douze fois par jour. Ca me permet de revenir plus disponible pour supporter mon amour qui parfois endure des pleurs toutes la journée.

D'un autre coté, quand je suis au bureau, elles me manquent et je culpabilise de laisser mon amour se débrouiller toute seule. J'ai l'impression que je vais rater des évolutions importantes. C'est le syndrôme "J'ai raté ses premiers pas " dont beaucoup de parents souffrent, je pense.

C'est marrant, je viens de remarquer que la plupart de mes messages se présentent comme des dilemnes. Normal pour un père de jumelles ?

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