Saturday, December 22, 2007

Pensée du jour

Avec deux bébés dans sa vie, pour se sentir bien, il faut aimer les trucs baveux, et pas uniquement les omelettes.

Wednesday, December 19, 2007

Et l'argent, dans tout ça ?

"Quand on aime, on compte". Pour être sûr de pouvoir offrir à mes filles le nécessaire, et un peu de superflu, je dois répertorier les recettes et les dépenses.


D'abord les moins nombreuses, les recettes:

  • La double prime de naissance (Un des rares avantages financiers des jumeaux en Belgique, on touche deux fois la prime d'un premier enfant, qui est plus élevée que pour les suivants).
  • Les cadeaux, qui pour nous ont été très nombreux. Ca ne représente pas que de l'affection mais aussi beaucoup d'argent économisé.
  • Les allocations familliales (224€ par mois) qui couvrent à peu près la moitié du coût de la crèche. Ce n'est donc pas aussi négligeable que certains me l'ont prétendu.

Ensuite, les dépenses, qui elles par contre, viennent par régiments entiers:

  • La crèche, qui même si nous payons seulement 70% du prix (parce que nous avons deux enfants en même temps à la crèche), nous revient quand même à environ 550€ par mois.
  • Un loyer augmenté: on a déménagé parce qu'il nous fallait plus d'espace (et moins d'escaliers).
  • De nouveaux meubles (on les aurait bien couchées dans la baignoire, mais il paraît que ça aurait pu nous attirer des ennuis).
  • Une nouvelle voiture: impossible de caser tout le matériel dans notre vieille Corolla. Il y a aussi les sièges autos qui vont avec, mais ça, heureusement, on nous les a offerts (j'ai été scié par le coût d'ailleurs, environ 200€ par siège).
  • Les poussettes et autre porte-bébés. Pourquoi plusieurs poussettes me direz-vous ? Parce que la première prenait la place d'un porte-avion, et que si la deuxième était parfaite, de temps en temps, on a aussi eu besoin de n'en transporter qu'une seule à la fois. Heureusement, les trois poussettes ont été achetées d'occasion (Vive Ebay, parce qu'une poussette double neuve, avec tous les accessoires, ça va chercher dans les 1200€). Les porte-bébés nous ont quant à eux été offerts.
  • Les visites chez le médecin et les médicaments : les essentiels sont remboursés, comme les antibiotiques, mais pas tout ce qui tient plus au confort, et qui est pourtant inévitable, comme par exemple les crèmes contre les mycoses, ou la location d'un vaporisateur. Dans tout ça, on pourrait aussi inclure les dépenses liées à l'accouchement, largement plus importantes que pour un bébé tout seul (rappelez vous, deux pédiâtres, deux gynécos, deux infirmières, ...), même si à nouveau, l'essentiel est remboursé (Et vive la sécurité sociale).
  • La nourriture : le lait en poudre qui, même si nous l'achetons en gros à une association de parents de jumeaux (merci à eux), nous coûte quand même quelque chose comme 70€ tous les mois et tous les fruits et légumes (Marrant d'ailleurs de voir à quel point elles mangent plus sainement que leurs parents).
  • Le congé de maternité prolongé : pour des jumelles, trois mois, ça paraissait beaucoup trop court. Malheureusement, difficile de se faire payer convenablement les mois suivants.
  • Les vêtements et les chaussures : apparemment, les secondes coûtent aussi chers que l'ensemble des premiers, sauf si vous arrivez à résister à la pression sociale qui vous souffle à l'oreille que "Les chaussures, c'est hyper important, tu imagines, pour leurs premiers pas."
  • Les couches : un poste ardemment discuté en général, mais finalement pas tellement important, pas plus que le lait en tout cas.
  • Les babysittings : allez voir le message précédent.

Je ne regrette aucune de ces dépenses (et surtout pas les quatre mois supplémentaires de congé maternel), mais en même temps, j'aimerais mettre plein d'argent de côté, pour m'assurer, ainsi qu'à mes filles, une certaine tranquilité plus tard. Et à côté de ça, la publicité tend à nous faire culpabiliser, nous accusant implicitement de faire des économies sur le dos de nos enfants lorsque nous achetons d'occasion ou à bon marché : le bon exemple, c'est la couche Pampers, qui garde les fesses de votre bébé au moins 200% plus au sec qu'une couche bon marché. La palme du genre revient aux catalogues d'une chaîne de produit pour bébés, Dream Baby pour ne pas les citer. Ces gens avaient pris la peine de rajouter une page entière pour expliquer à quel point un fauteuil de voiture d'occasion était moins sûr qu'un neuf. Bonjour l'angoisse.


Une seule solution donc, gagner plus d'argent. Facile et en plus, je dois sûrement être le premier à penser à ça. Le seul problème, c'est que pour gagner plus d'argent, souvent, il faut travailler plus, et pour ça, il faut plus de temps. Ce n'est pas dans la poche.

Wednesday, November 14, 2007

Babysitting


Nous avons décidé de faire appel à une babysitter. Une bonne soirée à deux de temps en temps nous rappelera que notre couple existe encore en dehors des jouets bariolés et des couches usagées. Nous pouvons nous lancer assez sereinement vu que nos filles dorment tous les jours depuis environ 19H30 jusqu'au lendemain 7H00 et que, par conséquent, pour 7€ de l'heure, la babysitter n'aura pratiquement qu'à regarder la télé (ce qui il est vrai, devrait parfois donner droit à des indemnités). Il n'empêche que, "au cas où il se passerait quelque chose", nous ne pouvons pas nous contenter de la première adolescente qui passe, alors qu'elle est potentiellement irresponsable, droguée, nymphomane, schyzophrène, épileptique et psychopathe. Et non, je ne suis pas angoissé du tout.

Nous nous sommes donc lancés à la recherche de candidates via une petite annonce à la pharmacie du coin. Assez rapidement, nous avons reçu pas mal de coups de téléphone. C'eut été parfait, si celles que nous avons conviées à nous rencontrer s'étaient présentées à l'heure, ou nous avaient simplement prévenus qu'elles ne viendraient pas ... Je me vois mal confier les deux prunelles de mes yeux à quelqu'un qui n'arrive même pas à se tenir à un rendez-vous.

Heureusement la fille d'une voisine, une maman toute récente, s'est déclarée intéressée. Nous lui avons donc confié nos filles pour une soirée. Seulement voilà, en rentrant, je remarque que la chaîne à la télé n'a pas changé depuis mon départ (France 4, pourtant, ce n'est pas toujours passionnant) et je lui fais aimablement part de mon observation. Il faut bien discuter un peu, parfois. Voilà qu'elle me répond : "Oui, en fait, je ne suis pas arrivé à changer la chaîne"... J'ai dû beaucoup résister à l'envie de lui répondre courtoisement qu'"Il faut utiliser ce truc avec des boutons, là, la télécommande. Ca ressemble d'ailleurs assez fort à un téléphone, le truc qu'il faudrait utiliser pour m'appeler si une de mes filles hurlait à la mort." J'ai résisté, mais nous ne l'avons plus rappelée.

Finalement, par une connaissance, nous avons trouvé une babysitter compétente, qui a d'ailleurs le bon goût de porter le même prénom qu'une de mes jumelles. Les deux prénoms, ça aurait été mieux, mais il paraît qu'il ne faut pas trop demander. Pour compenser, elle fait du babysitting depuis des années et souvent pour plusieurs enfants en même temps. Il ne reste plus qu'un problème : le coût. Parce qu'à 6,5 € de l'heure (oui, on a un peu négocié), on a intérêt à s'éclater comme des bêtes. En plus, avec la fatigue que je me traîne, dès 22H00, je suis assommé et probablement assommant. Il va falloir se dépêcher de profiter de la soirée...

Wednesday, October 31, 2007

Tellement belles (2)



Une photo prise deux mois après la précédente.
Elles ont huit mois.

Saturday, October 27, 2007

Elles bougent !!! (It's Alive)


Il paraît que les filles sont plus précoces que les garçons. Selon Françoise Dolto, elles compenseraient leur absence de zizi. Je n'invente rien, c'est dans "Lorsque l'enfant paraît." Quoi qu'il en soit, à huit mois, mes deux jumelles rampent toutes les deux. G. a été la première mais A. vient de commencer à son tour. Pourtant, je connais plus d'un garçon de 12 mois qui ne bouge pas de là où on le pose.

Remarquez, d'un certain point de vue, leurs parents sont de vrais veinards. En effet, depuis que mes filles se déplacent, il faut garder un oeil sur elles en permanence. Un oeil par rampeuse, en théorie ça a l'air possible, j'en ai justement deux, mais j'ai peu-être raté quelque chose...

En tout cas, il faudra un jour qu'on m'explique pourquoi les prises électriques sont placées exactement dans le champs de vision d'un bébé qui rampe. En outre, désormais, hors de question de laisser trainer des boutons, des grains de raisin, des pièces de monnaie ou des cachets d'aspirine. Elles se précipiteraient dessus pour tenter de s'étouffer avec. Enfin, dans un registre moins alarmant, mais toujours embêtant, plus question de laisser traîner de papiers importants, à moins bien sûr d'y souhaiter l'apparition de trous baveux.

D'un autre côté, tout ça m'a permis de découvrir le très grand sens de la propreté de mes filles. Parfois, la saleté les dérange tellement qu'elles font la serpillière humaine. Lorsqu'elles se mettent sur le ventre, souvent, à cause de la pression sur leur estomac, elles régurgitent un petit peu devant elles. Ce n'est heureusement plus un problème, elles ont trouvé la solution: il suffit de ramper un peu vers l'avant pour éponger tout ça avec ses vêtements. Comme c'est mignon...

Wednesday, October 17, 2007

Accouchement (2)


Pour le plus beau jour de votre vie, on pourrait croire que vous allez vous mettre sur votre 31. Et bien, la conception du chic à l'hôpital, c'est une culotte jetable en filet de coton, enfilée sur une serviette hygiénique pour éléphant. Le tout recouvert d'une très seyante blouse blanche, ouverte à l'arrière... Pour qu'on voie la culotte, sans doute.

Après ce changement de tenue pour Mon Amour, nous avons rejoint la chambre que nous occuperions le matin. Ensuite, pour le moment de l'accouchement, nous irions dans la plus grande chambre du service, seule pièce assez grande pour caser, en toute intimité : les deux infirmières accoucheuses, les deux gynécos, les deux pédiatres, les stagiaires, l'anesthésiste, la parturiente (Ah, les termes médicaux, quel romantisme) et le futur père affolé (mais tentant de maintenir une apparence calme).

Le travail sans péridurale a alors commencé. Avant d'avoir droit à la piqûre magique, le col doit être suffisamment ouvert (avoir atteint environ 3 cm, si je me souviens bien). On impose cette contrainte pour être sûr que le travail a bien commencé pour de bon. En attendant, il faut souffrir. Heureusement, la kiné prénatale nous avait bien préparés. En fait, je pense que l'essentiel n'est pas ce que vous faites pendant le travail, mais que vous ayiez quelque chose à faire. Il doit être insupportable d'attendre la prochaine contraction en n'ayant pas l'impression de pouvoir agir pour réduire la douleur.

Pour nous, ça a pris la forme suivante : Mon Amour était assis sur un gros ballon en caoutchouc, les jambes largement écartées, et au moment de la contraction, elle s'accrochait à mes épaules, moi qui était debout devant elle, les pieds entre les siens. A ce moment, j'essayais de me redresser autant que possible, pour l'étendre, et ainsi, comme dit notre très baba cool kiné, "ouvrir la porte de vie". Avantage supplémentaire, j'avais aussi quelque chose à faire et Mon Amour n'avait pas l'impression d'être seule. Physiquement, ces quatre ou cinq heures de travail sans péridurale furent la partie la plus difficile de l'accouchement. Surtout pour Mon Amour, évidemment. Pour moi, hormis quelques crampes au dos c'était une promenade de santé ... Enfin quand j'arrivais à oublier que ma vie allait changer pour toujours. Et plutôt deux fois qu'une.

Monday, October 15, 2007

Sensibilité

Depuis la naissance, je suis devenu une vraie lopette. Un rien me fait pleurer. Il suffit d'une scène triste dans un film et me voilà la larme à l'oeil. Un article sur le réchauffement planétaire et je déprime. Une chanson mélancolique et hop, me voilà mélancolique. Une vraie éponge.

Prenons un exemple concret. L'autre jour, j'ai lu un article du Monde sur l'italien prix Nobel de médecine, Mario Capecchi, qui a vécu quelques mois dans un semi état sauvage avant que sa mère le retrouve en sortant des camps de concentration. Elle l'a ensuite emmené aux Etats-Unis où, d'évidence, il a bien réussi. Ca m'a fait pleurer ! Nom d'une chouette, ce n'est pourtant que du fichu texte.

On aurait pourtant pu croire qu'avec deux filles d'un coup, j'avais exprimé une bonne fois pour toute ma part de féminité.

Thursday, October 11, 2007

Accouchement (1)

Avant d'oublier, je veux écrire les détails de l'accouchement.

Elles sont nées un lundi. Le week-end qui précède, nous sommes allés à une fête d'anniversaire et au cinéma*. Nous avons fait des courses, bricolé, jardiné et même bu pour la première fois un verre à l'intérieur du très chic hôtel Métropole, à Bruxelles. Le ventre de Mon Amour était énorme. Nous savions qu'au plus tard, l'accouchement serait provoqué le vendredi suivant et du coup, nous avons profité de notre vie à deux. C'était bien.

Lundi, vers cinq heures du matin, Très Imminente Mère de Jumelles m'a réveillé. "Mon amoureux, je crois que j'ai perdu les eaux". Nous n'avons pas paniqué. Tout était prêt, même si ce n'était que depuis quelques jours seulement. Nous nous sommes habillés et j'ai mis les draps à tremper, pour éviter les taches irrécupérables. Ca me paraît d'ailleurs un peu ridicule, a posteriori. Pendant que nous embarquions en voiture, Mon Amour a contracté une ou deux fois. Très très bizarre : elle avait mal, mais c'était normal. J'ai roulé extrêmement prudemment sur le petit kilomètre qui nous sépare de l'hôpital, avant de déposer la triple prunelle de mes yeux aux urgences et d'heureusement trouver, à deux pas, une place où me garer. Jusqu'ici, tout allait pour le mieux ....

*Pour mémoire, on a vu le Prestige avec Hugh Jackman et Christian Bale..

Monday, October 8, 2007

Les petits matins

Pour un bon début de journée, tout est dans le rythme. Chaque tâche doît être rapidement menée pour préserver la bonne humeur de nos diablotines, ainsi que la nôtre. Il peut y avoir câlin dans le lit parental, mais pas assez longtemps pour qu'elles se rendent compte qu'elles ont faim. Quand on les change, attention à terminer avant qu'elles en aient marre d'être manipulées. Enfin, veiller à préparer le biberon avant qu'elles s'énervent. Là, Mère de Jumelles a un avantage, puisqu'elle allaite encore A. le matin : son sein est toujours prêt. Eventuellement, le biberon peut passer avant le change, mais ça dépend de votre tolérance, et de celle de leur postérieur, au beau gros caca (la selle matinale si vous préférez, mais ce terme manque un peu, si vous me passez l'expression, de consistance).

Bon, après le biberon, c'est plus calme. Elles digèrent, et nous n'avons plus à craindre que les régurgits, les jeux dangereux ("Non chouchoutte, pas la main dans le magnétoscope") et les premiers résultats de la digestion du matin. Oui, oui, un autre beau gros caca, c'est bien ça que je veux dire. Au milieu de tout ça, ou idéalement avant si elles ne se sont pas réveillées trop tôt, on peut penser à s'habiller, passer au petit coin, se faire un bisou entre parents hagards, et surtout boire un grand café.

Et ne parlons pas des jours où Mère de Jumelles n'est pas là (elle travaille parfois la nuit). Pour ces matins là, si tout n'est pas préparé le soir précédent, je suis débordé. Il faut les vêtements prêts sur la table, les biberons propres, la cafetière sur programmateur horaire, et une bonne nuit derrière moi.

Commencer la journée sur le bon pied demande donc une organisation sans faille. Et pourtant, je trouve ça parfois plus facile qu'avant. Depuis la naissance, je trouve beaucoup plus de sens à me lever le matin pour aller gagner de l'argent.

Tuesday, October 2, 2007

Fatigue (2)

Je suis fatigué. Pas de m'occuper de mes filles, non, pour l'instant j'aime toujours beaucoup ça, mais simplement fatigué physiquement. Mes genoux me font mal, les muscles de mon dos restent tendus, j'ai un torticolis qui traîne et un mal de gorge qui commence. En fait, c'est un peu ma faute : quand mes filles s'endorment, j'ai envie de remplir mes soirées comme avant. Regarder des films, lire, voir des amis, cuisiner. Malheureusement, après, il me reste moins de temps pour dormir alors que l'heure de lever ne change guère de matin en matin. (D'ailleurs, notez bien, futurs parents, que vos enfants ignorent tout du concept de "grasse matinée du week-end").

Du coup, en journée je suis plus irritable. Ce matin, par exemple, j'ai tapé du poing en me rendant compte que G. devait être à nouveau complètement changée, augmentant ainsi la tension de toute la famille (Pardon Mon Amour). Ca me déprime et me rappelle une phrase du guide des jumeaux qui disait que "Les jumeaux sont dépressiogènes", c.-à-d. qu'ils provoqueraient la dépression. C'est une phrase horrible, mais qui m'a forcé à réfléchir. Tout d'abord sur le livre, écrit dans une optique clinique, sans souci de rassurer les futurs parents, ou de leur transmettre un peu d'optimisme. Les auteurs ne s'en cachent d'ailleurs pas dans leur introduction, au contraire bien sûr du marketing qui entoure le bouquin. Ensuite sur la phrase : si vous voulez mon avis, je ne suis pas d'accord du tout. Ce ne sont pas les jumeaux, mais la fatigue qui est dépressiogène ... et le guide des jumeaux qui est anxiogène.

Sunday, September 30, 2007

Morve et autres sécrétions

Qu'on ne vienne pas me dire que la nature est bien faite. C'est peut-être vrai dans certains cas, comme pour la peau des dauphins, la pollinisation ou le merveilleux système de reproduction des hippocampes, mais les contre-exemples abondent.

Au hasard, parlons du trou immunitaire. C'est cette période entre 5 et 15 mois (je pense et j'espère que ça s'arrête bien à ce moment là), pendant laquelle les bébés ne sont plus protégés par les anticorps de leur mère* et pas encore munis d'un système immunitaire efficace. Ca nous fait donc environ 10 mois où ils vont se choper tous les virus et bactéries qui passent. Si la nature était si bien faite, il n'y aurait pas tant de morve à aspirer tous les jours !

Parce que bon, si le nombre de langes chargés** par jour a diminué avec le nombre de repas (désormais quatre par jour), le nombre de mouchoirs humides a lui explosé. En outre, pour mon grand malheur, mes filles ne savent pas encore se moucher. Pour vraiment leur dégager le nez, il nous faut donc recourir à l'utilisation du mouche-bébé. Cet ustensile est en fait essentiellement un mince tuyau muni d'un petit réceptacle à morve, que vous enfoncez dans les minuscules narines de vos enfants, avant d'enfourner l'autre extrémité dans votre bouche et d'aspirer énergiquement. Attention, pas trop énergiquement sinon je vous laisse imaginer les désagréments...

Le pire dans tout ça, c'est que les filles détestent ça. Et si à la limite, je peux supporter d'ingérer quelques uns de leurs microbes, les faire pleurer sciemment, ça, je ne m'y suis pas encore habitué.



* Le trou immunitaire est amenuisé si l'allaitement continue, mais avec des jumelles et un travail prenant, ça s'annonce aussi facile pour Mère de Jumelles que ça a du l'être de survivre au naufrage du Titanic.

**Un euphémisme à l'intention des futurs parents.

Thursday, September 27, 2007

Tellement belles



Tuesday, September 25, 2007

Se déplacer avec des jumelles


Se déplacer avec des jumelles de 6 mois, ce n'est pas une sinécure.

Au quotidien, nous nous déplaçons principalement à pied. Bon, là, ne nous plaignons pas trop, nous avons trouvé une "pousette de compète" qui prend à peine plus de place qu'une poussette simple*. Cependant, malgré ça, c'est en me déplaçant avec la poussette que je constate le grand n'importe quoi de l'aménagement urbain : poteaux au milieu de la rue, bordure de trottoirs trop élevées, escaliers sans rampe d'accès alternative, et j'en passe.

En fait, tout ça ce n'est rien, le pire, c'est quand il faut rentrer sans la poussette dans un batîment, ce qui pour nous arrive principalement à la crèche. L'intérêt de l'affaire, c'est que Mon Amour, et moi dans une moindre mesure, nous nous musclons les épaules et le dos. Essayez seulement de porter deux bébés d'environ huit kilos (sic) dans leurs sièges voitures. On va finir avec des carrures de déménageur.

Enfin, quand même, notre mobilité s'améliore: jusqu'à récemment, pour nous déplacer le week-end, nous n'avions toujours que notre vieille Toyota Corolla à trois portes, où nous devions nous plier en quatre pour attacher les sièges autos. Ensuite, il ne nous restait plus qu'à bourrer la voiture jusqu'au bord de l'explosion avec la poussette, les lits pliants, le sac à langer, et éventuellement un ou deux sacs pour nous. Continuons à voir le positif : ça nous a appris à ranger efficacement, et nous profitons d'autant mieux de notre nouvelle camionnette familliale d'occasion**.

Clôturons par le meilleur : l'avion. A l'occasion d'une petite semaine de vacances, nous avons découvert les plaisirs de l'aéroport avec des bébés. Tout d'abord, les durées d'enregistrement et de contrôle de sécurité sont multipliées par au moins trois. A l'enregistrement au départ, G. n'apparaissait pas dans les listings et au retour, on s'est rendu compte que de toute façon, il n'y a pas assez de masques à oxygènes pour tout le monde, si on compte nos filles. Aux contrôles de sécurité, il faut passer la poussette aux rayons X. Evidemment, dépliée, elle ne rentre pas dans les scanners. Ne reste plus qu'à sortir les jumelles des fauteuils, que l'on détache ensuite avant de replier la poussette. Le tout avec deux bébés dans les bras, et un garde qui vous demande d'enlever votre ceinture. Pour l'occasion, mon conseil : enregistrez votre poussette en soute et passez les contrôles avec des porte-bébés en toile.

Après tout ça, il y a l'avion lui-même. En fait, il n'y a strictement rien de prévu pour les bébés. Ils ont juste le droit de rester sur vos genoux, en faisant le moins de bruit possible, sous peine de se faire fusiller du regard par la bimbo d'à côté. Pas de table à langer dans les toilettes, pas d'espace pour se défouler, pas de micro-ondes pour les biberons et les panades (alors que pourtant, il faut leur donner à boire au décollage, pour éviter la montée de pression dans les oreilles). Pas étonnant que leurs billets d'avion n'ait coûté que 7 euros par enfant.

Enfin, tout ça a surtout confirmé une chose : nos filles sont formidables. Même dans ces conditions, elles n'ont quasiment pas bronché, faisant des sourires à tout le monde et s'endormant pour la fin du vol. Une image va d'ailleurs me rester : lorsque nous allions monter dans l'avion, il nous a fallu (encore!) replier la poussette, pour qu'on la mette en cale. Très momentanément, j'ai confié G. à l'hôtesse de l'air. Elle a alors continué l'accueil des passagers avec dans les bras une petite fille fendue d'un sourire d'une oreille à l'autre. Ca m'a fondu d'amour.

*Je n'ai pas l'habitude de faire de la pub, mais la Powertwin de Jané, elle déchire. Pas moins.
** Je vais commencer à prendre l'habitude de faire de la pub, mais la Citroën Berlingo, elle arrache. Pas moins.

Saturday, September 22, 2007

La suite

A venir dans ce blog :

- Se déplacer avec des jumelles (avec un intérêt particulier pour l'avion)
- "Mais que faisait-on de nos journées avant ?"
- "Et l'argent, dans tout ça ? "
- Reprise du travail pour Mère de Jumelles
- Babysit or not babysit ?
- Elle bouge !!! (It's alive !!!)
- Morves et autres sécretions
- "La grosse et la petite"
- Les petits matins
- Surnoms (2)

A bientôt !

Père de jumelles
(qui a changé d'avis)

Thursday, August 30, 2007

Fin du blog ?

A mon avis, ceci est le dernier message de ce blog. Mon amour l'a tué lorsqu'elle a décidé d'acheter un cahier pour chacune des filles et de demander aux gens qui les voient souvent d'y noter leurs impressions. L'idée étant que nous allons conserver ces cahiers pour leur donner plus tard.

Quelque part, c'était exactement l'idée de mon blog. Si ce n'est que dans les cahiers, plus de gens participent et que sur le blog, je me forçais à conserver un peu d'anonymat. Par ailleurs, je n'ai eu aucun commentaire sur ce blog depuis que je l'ai crée. Ce n'est pas très motivant et je n'ai ni le temps ni l'envie d'essayer de le faire connaître (tout en conservant un peu d'anonymat).

Voilà, pour clôturer, quelques nouvelles des filles : elles ont toutes les deux rattrapé le percentile 50 pour le poids et la taille et vu comme elles mangent maintenant, ça m'étonnerait qu'elles ne le dépassent pas rapidement. G. a été malade, une otite. Rien de très grave en soi, si ce n'est qu'elle se réveillait toutes les deux heures la nuit et qu'elle nous a refilé ses microbes. Le mois d'août a donc été particulièrement morveux.

On a nos soirées à nous depuis qu'elles s'endorment toutes les deux vers vingt heures pour au moins huit heures. Ca fait du bien de se retrouver un peu.

Voilà, si jamais vous avez des commentaires, n'hésitez pas à me les faire partager, je serais ravi d'y répondre. Au revoir, internet !

Wednesday, June 13, 2007

Elles sont formidables

Mes filles sont formidables. Etrangement, c'est en les regardant en photo ou en vidéo que je m'en rends le mieux compte. Il est vrai qu'en direct, elles me laissent peu de temps pour méditer. Par contre, quand j'ai le temps de penser à elles calmement, en général, je souris béatement. On se connaît à peine depuis quinze semaines et pourtant, je les aime déjà profondément.

Le regard des autres m'aide aussi à les apprécier à leur juste valeur. Quand elles se font traiter de fées, de merveilles, de mignonnes, de superbe, je me rends compte de la chance que j'ai. Il faut dire aussi que je cherche plus ou moins consciemment à ce que nos proches s'attachent à elles et que je pense qu'un excellent moyen est d'envoyer de bonnes photos. Et en fait, avec des jumelles et un bon appareil photo, il est extrêmement facile de faire des photos non pas bonnes, mais carrément irrésistibles.

Monday, June 11, 2007

Parler trop vite - Régression

Bon, apparemment, dans mon dernier message, j'ai parlé trop vite. Depuis une semaine, A. se réveille de plus en plus tôt le matin, avec une pointe à 2H00 du matin aujourd'hui.

Désespérant. Si au moins, elles avaient atteint les cinq kilos fatidiques au-delà desquels "la littérature" affirme qu'elles ont assez de réserves pour passer une nuit sans manger, on ne se poserait pas trop de question. Malheureusement, ce n'est pas encore le cas.

Je me rends compte que c'est un classique parental ça, parler trop vite. Combien de fois nos filles ont-elle ponctué notre "Oh, on dirait qu'elle s'endort", d'un petit cri rageur ? L'inverse arrive aussi souvent : on commence à penser qu'elles ne s'endormiront jamais et hop, d'un coup d'un seul, c'est le silence complet. Les jeunes parents à qui nous en avons parlé se reconnaissent très bien. Les "vieux" parents eux, ont souvent oublié. Amusant, ça, d'ailleurs, de voir à quel point certains parents ont oublié comment ça peut être.

Bon, pour finir sur une note positive, il faut noter qu'elles évoluent à toute vitesse. Désormais, la communication est incessante pour G. qui entretient de longues discussions ponctuées d'adorables petits vagissements (quel horrible mot). A. elle, a trouvé son pouce, commence à se retourner et observe calmement les gens autour d'elle. D'ailleurs, il paraît que c'est souvent comme ça, un progrès est accompagné d'une phase de régression sur un autre plan. Apparemment, comme les adultes, les bébés ne peuvent pas faire plusieurs choses en même temps. Enfin, les adultes, je veux dire les adultes qui ne sont pas parents de jumeaux ;-)

Monday, June 4, 2007

Normalisation

Le plus dur est passé. Désormais, nos filles s'endorment à des heures à peu près prévisibles et dorment souvent de longues siestes la journée. Il arrive même que les deux dorment en même temps !!!! Du coup, nous retrouvons un petit peu de temps libre. C'est incroyable ce que ça fait du bien de pouvoir lire un peu, faire à manger, ranger avec ses deux mains.

Comme dit la soeur de mon amour :" Ce qui est culpabilisant là dedans, c'est qu'à un moment, on en vient à se dire qu'on aimerait qu'elles dorment tout le temps". Et c'est vrai que certains jours, c'est ce qu'on souhaite. Cependant, ce n'est pas tous les jours comme ça et je n'échangerais pas ma place quand l'une des deux me sourit de toutes ses dents. Ah, non, j'oubliais, elles n'ont pas de dents. Blague à part, c'est ça l'autre grande nouveauté : elles communiquent. Elles sourient quand on s'occupe d'elles et elles font des bruits en réponse aux notres, très variés (gloussements, imitations, barrissements, borborygmes, chants, et autres vocalises).

Le seul problème avec ce genre de progrès, c'est qu'on en demande toujours plus. Maintenant, on aimerait qu'elles s'endorment à 19H00 et plus à 21H30, pour qu'on ait des bouts de soiré. Ensuite, on aimerait qu'elles trouvent leur pouce, pour se calmer parfois toutes seules. Enfin, rien ne presse, il viendra bien assez vite le moment où nous dirons :"C'est passé tellement vite!".

Wednesday, May 16, 2007

Surnoms

Fétide et Vomito
Toukje et Moïseke
Zozo et Fafa
Choupette et Choupette (de compète, à gros pet, qui rouspète)
Cul-de-poule et Lavion
Winston Churchill et Fanouille la Fripouille
Papesse
Grosses pleines de lait
Tète-Machine et Reine de la Tète
Petit Bouddha et Petit Panda

Couples

Mon amour et moi, nous nous manquons mutuellement. Nous avons beau passer énormément de temps ensemble, nous avons tellement moins l'occasion de communiquer que par le passé. Et quand ça arrive, c'est souvent pour parler des filles. Nous avons beau dormir ensemble, nous nous manquons physiquement. Sans y penser, nous avions l'habitude de nous manifester, par un baiser, par une main sur l'épaule (ou ailleurs), notre attirance mutuelle. Désormais, nos mains sont prises et nos baisers sont employés par notre progéniture. Il nous faut faire des efforts conscients pour nous retrouver. C'est vrai dans tous les couples, mais les enfants, deux d'un coup en particulier, amplifient le phénomène.

Bon, heureusement, les filles commencent à dormir des nuits complètes. (A 11 semaines, oui, ça peut faire des jaloux). Si elles arrivent à s'endormir plus tôt, peut-être pourrons nous bientôt nous retrouver autour d'une bougie et deux verres de vin pour un bout de soirée. J'en rêve la nuit.

Tiens, à propos de couple, on ne peut pas vraiment dire que nos filles en forment un. Pour l'instant, elles s'ignorent mutuellement. C'en est même comique de voir à quel point leur soeur leur semble à peu près aussi intéressante qu'un meuble, et même parfois moins.

Maintenant, une remarque qui n'a rien à voir. Mon amour et moi fantasmons sur une idée; repérer en rue les parents gérant un seul bébé, les approcher subrepticement et les traiter de lopettes avant de nous enfuir fièrement en poussant notre poussette double. Jouissif.

Thursday, April 26, 2007

Abordage

Lorsque nous promenons les jumelles dans la rue, les gens nous abordent sans cesse. La poussette double est un vrai catalyseur de contact et je pense d'ailleurs que je devrais la prêter à mes amis célibataires. C'est bien plus efficace que d'avoir un chien.

Bon, maintenant, toutes les remarques ne sont pas très subtiles. On nous dit souvent que nos nuits doivent être difficiles (sans blague), ou dans le même registre, que ça doit être du travail. Mais fréquemment, avant ça, il y a cette remarque d'une indicible justesse :"Oh, mais il y en a deux!". Finement observé.

Ensuite, viennent les commentaires sur l'angiome que G. a au coin de l'oeil . "Non madame, ce n'est pas grave, ça part la plupart du temps avant quatre ans et si ce n'est pas le cas, ça se traite facilement au laser". Ensuite seulement peut parfois commencer une vraie conversation.

Allez, encore une ou deux perles entendues récemment. Une dame m'a dit, alors que G. hurlait dans mes bras depuis un quart d'heure "vous devriez peut-être lui donner à boire". Tiens, ça ne me serait pas venu à l'idée ! Ca, la changer et la promener, c'est à peu près tout ce que je fais de mes soirées.
Enfin, le meilleur pour la fin, lorsque j'ai appelé le service du personnel pour annoncer que j'avais des jumelles, la dame m'a dit, après un petit silence "Oh, des jumelles.... Enfin, on ne va pas en jeter une à la poubelle, hein". C'est sûr,ça, Madame.

Wednesday, April 18, 2007

Apprentissages

Mes filles ont appris en seulement sept semaines à :
- têter le sein
- faire la différence entre le jour et la nuit (même si elles ne mettent pas encore cet apprentissage à profit, elles sont bien plus bruyantes le soir)
- moduler leurs pleurs (on commence à différencier les demandes de compagnie des souffrances réelles, mais les unes se transforment en général abruptement en les autres)
- nous reconnaître et sourire (ce n'est pas encore parfait, mais ça nous émerveille déjà)
- tenir leur tête quand on les assied en les tenant par les mains

Elles sont tellement douées que je suis sûr qu'elles auront fini leur thèse de doctorat à 2 ans. Et je suis très objectif.

Tuesday, April 3, 2007

Travail

Reprendre le travail après la naissance de mes jumelles m'inspire des sentiments ambigus.

D'un coté je suis content d'avoir une vie indépendante d'elles, où je parle avec des gens qui ne savent pas ce que c'est de changer des langes douze fois par jour. Ca me permet de revenir plus disponible pour supporter mon amour qui parfois endure des pleurs toutes la journée.

D'un autre coté, quand je suis au bureau, elles me manquent et je culpabilise de laisser mon amour se débrouiller toute seule. J'ai l'impression que je vais rater des évolutions importantes. C'est le syndrôme "J'ai raté ses premiers pas " dont beaucoup de parents souffrent, je pense.

C'est marrant, je viens de remarquer que la plupart de mes messages se présentent comme des dilemnes. Normal pour un père de jumelles ?

Saturday, March 24, 2007

Il n'y a pas d'obésité au lait maternel.

"Il n'y a pas d'obésité au lait maternel", nous a dit une pédiâtre très proche de nous. Ce qui veut dire que mon amour peut faire têter nos filles autant qu'elle veut, que leur santé n'en patîra pas. C'est un peu dommage, parce que ça veut dire qu'il n'y a pas de limite. Pourtant, quand elles veulent chacune manger toutes les deux heures, on aimerait qu'il y ait une limite.

Heureusement que la littérature sur l'allaitement nous dit qu'il faut "leur apprendre à faire la différence entre leurs besoins et leurs envies", et que donc parfois, il faut les laisser pleurer, voir si ça passe, pour être sûr qu'elles ont vraiment besoin de manger. Ce serait parfait si le même ouvrage ne nous poussait pas à stresser inutilement en demandant :"Sentez-vous à quel point se joue là le repli ou l'épanouissement d'une personnalité ?" avec comme menace à la clé, l'obésité, non pas à l'enfance, mais à l'age adulte.

Conclusion, il faut leur donner à manger autant qu'elles en ont besoin, mais pas autant qu'elles en ont envie. Super, il ne reste plus qu'à discerner les deux types de pleurs....

Tuesday, March 20, 2007

Ressemblances - Différences

Avec tous les enfants revient cette question : "A qui ressemble-t-il ?".
Avec les jumeaux, il y a en plus "Est-ce qu'elles se ressemblent ?".

Pour la première question, on tend vers la version suivante : A. ressemble à sa maman, ou à des membres de sa famille maternelle au même age. G. elle, tire ses ressemblances de sa famille paternelle. C'est l'équilibre.

Selon moi, c'est un peu différent : G. ressemble à un petit panda et A. à un petit bouddha.Du coup, il semble évident que pour la deuxième question, la réponse est non. A moins que ma famille ressemble à celle de mon amour ou qu'un panda ressemble à un bouddha.

Thursday, March 15, 2007

Marques d'amitié

Notre double naissance a provoqué une pluie de marques d'amitiés :
- plein de coups de fils inattendus, par exemple d'inconnus à qui on avait envoyé un faire-part pour faire plaisir aux parents, ou d'anciens amis qu'on avait perdus de vue, ou encore de membre de la famille qu'on ne voit jamais.
- des promesses d'aide, notamment de petits plats ou de babysitting
- plein de cadeaux de plein de gens : une énorme cagnotte dépensée en cadeaux par mes collègues, des chaussons venus du Luxembourg, des cadeaux "à acheter soi même" en provenance des personnes agées, des chaussettes qui font gling-gling glissées en toute vitesse dans une enveloppe, un hamac pour bébé, des chocolats, des fleurs, et presque toute notre liste de naissance....
- des mails et des sms, à la pelle.

Et tout ça, malgré le fait qu'on ait découragé les visites, pour nous laisser le temps de faire connaissance avec nos filles, alors qu'on s'est un peu replié sur nous mêmes.

Friday, March 9, 2007

Nuit

Il est quatre heures du matin. Ma deuxième fille ne dort pas. Moi non plus.

Les livres nous l'avaient dit : un nouveau-né, c'est comme moi quand j'étais à la fac, ça dort le jour et ça fait la bringue la nuit. Pour l'instant, ça se vérifie plus ou moins une nuit sur deux.
Pfff, à cette heure-ci, il me faut environ dix minutes pour écrire une phrase. Tiens, ça lui a suffi pour s'endormir. Bon, je vais essayer de dormir un peu avant le lever du soleil.

A l'avenir, j'appelerai ma première fille A. et ma deuxième G. C'est plus simple et je n'aime pas les classer.

Monday, March 5, 2007

Amour

Mon amour, ça fait huit ans que je la connais. J'ai su bien avant elle qu'on allait s'entendre. Elle était si douce et si drôle en même temps. Je suis tombé amoureux de sa voix. Depuis lors, j'ai découvert qu'elle était beaucoup plus que tout ça, mais jamais, non vraiment jamais, elle ne m'a déçue. Au contraire.

Elle m'a poussé à être meilleur, plus fidèle à mes idées. Elle m'a aidé à m'aimer. Elle m'a exaspéré aussi parfois, mais presque toujours de cette façon qui vous fait l'aimer plus encore. Alors sachez le, j'en suis convaincu, l'amour existe.

Et maintenant, elle m'a fait deux filles.

Merci mon amour.

Saturday, March 3, 2007

Fatigue

Et voilà, elles sont nées ce 26 février 2007. C'était bien. Ca s'est passé en douceur. .

Depuis, notre vie a passé la cinquième. Elles sont nées un peu petites, à 2,3kg et 2,5kg. C'est peu bien qu' encore convenable pour des jumeaux, et cela signifie une surveillance accrue les premiers jours et surtout, de notre point de vue, un gavage intensif. Réveil toutes les 3 heures pour du lait (maternel depuis qu'il y en a, de complément quand il n'y en avait pas ou pas assez). En plus des visites des parents proches (les autres parents et les amis, on leur a demandé d'attendre) et de la pluie d'examen qu'on essaye de caser dans la semaine qu'on est censé passer à l'hôpital, on n'a pas trop le temps de se remettre de nos émotions, et encore moins de dormir.

Bon d'ailleurs, là, je vais dormir. C'est vraiment pas une période où on a le temps de faire un blog !

Tuesday, February 27, 2007

Elles sont nées !!!!!

Thursday, February 22, 2007

Gnangnan - Neuneu - Niais + Provocation

C'est fou comme, lorsque les gens deviennent parents, ils deviennent niais. Non mais, regardez les faire-part, ça fait peur : "Après une longue traversée de neuf, mois, Bazar (remplacez par le nom du bébé qui vous plaît), est arrivé à bon port". "Notre petit Brol nous innonde de bonheur". "Les Dupont 2 , avec en vedette : Raymoooonde !!". Et je vous laisse imaginer les dessins qui vont avec. (Tiens, non, je ne vous laisse pas qu'imaginer, allez voir ici). Sans oublier les petits buvards, noeuds, calque, découpes et autres pastels. Et en dehors des faire-part, ne me lancez pas sur les vêtements de naissance et les doudous.

Pfff, j'espère que je n'en arriverai pas à ce stade là. Remarquez, je le saurai bientôt, l'échéance approche : mon amour présente les signes d'une pré-éclampsie (voir ici si vous n'êtes pas futur père ou mère et impressionable). Du coup, si elle n'a pas accouché d'ici là, on la provoquera (c'est comme ça qu'on dit) vendredi prochain. Je serai donc double père dans moins de dix jours, c'est sûr. Evidemment, ce qui est bien là-dedans, c'est que la gynéco a dit à mon amour : "Vous pouvez faire autant la nouba que vous voulez", avec un coup d'oeil grivois. Il paraît que c'est la manière la plus naturelle de provoquer l'accouchement. Tout ce qu'il faut pas faire, quand même...

Monday, February 19, 2007

Commentaires - Toucher

"Demain, tu vas rester couchée toute la journée !? ", disait hier soir ma belle-mère à sa fille. Elle était angoissée parce que mon amour a trouvé l'énergie de faire deux heures de jardinage. Attention, il ne s'agissait pas de déraciner des arbres, ça c'était mon boulot, mais de rempoter quelques plantes. En fait, Belle-Maman veut protéger. Parfois, comme nous tous, elle ne peut plus réfléchir posément, ses émotions l'emportent et les mauvais conseils affluent.

Pour une femme enceinte, gérer tous ces commentaires, de bonne intention mais maladroits, c'est parfois épuisant. Encore quelques exemples: quand on se réjouit d'avoir atteint 36 semaines, on entend immédiatement "Oui mais 40, ce serait mieux" (merci Maman). "Allaiter des jumeaux, c'est impossible", je ne l'ai pas entendu encore, mais la littérature pour femme enceinte nous le promet. Ensuite mes commentaires à moi : mes "Ca va ?" incessants, mes "Tu contractes ?", mes "Attends, j'y vais!". Avec au milieu, la contrainte que "La femme enceinte doit être détendue, sereine". Facile.

Enfin, une dernière remarque : c'est fou comme le ventre rebondi de mon amour attire les mains. Est-ce que je leur gratte le haut de la tête moi ?

Thursday, February 15, 2007

Angoisses

Mes enfants auront-elles la santé ? Vais-je les aimer, surtout si elles n'ont pas la santé ? Aurai-je encore une vie à moi ? Le monde n'est il pas en trop mauvais état pour y faire naître quelqu'un ? Ne vais-je pas préférer l'une à l'autre ? Mon couple va-t-il résister au changement ? Vais-je les appeler Mary-Kate et Ashley ? Ah, non, pas ça.

Ce sont mes angoisses du moment. Et le pire dans tout ça, c'est que j'ai l'impression que je vais en prendre pour toute ma vie. Quand elles seront nées, je serai inquiète pour leur bonheur, et encore et toujours, leur santé. Je ne supporterai pas bien qu'elles se fassent mal à vélo, qu'elles ratent une interro, qu'elles soient homo peut-être. Pour moi, avoir des enfants, c'est aussi accepter de perdre le contrôle de ma vie, ou l'impression de contrôle en tout cas. Et ça, ça m'empêche de dormir.

Tuesday, February 13, 2007

Percentile

Les percentiles sont une généralisation de la médiane. La médiane, c'est la valeur qui sépare en deux une population. Une moitié présente une valeur supérieure et l'autre moitié une valeur inférieure. Le percentile 40, c'est la valeur qui sépare 40 pourcents de la population des 60 autres.

Eh bien, les poids de mes filles sont tous les deux entre le percentile 10 et le percentile 40. Et ça, c'est cool. A 35 semaines et 3 jours, elles ont le poids de certains bébés sains (mais petits) à 40 semaines. Et mon amour n'a meme pas l'air d'une baleine. Elle a seulement l'air de planquer une pastèque de bonne taille sous son gilet.

Quel utérus de compète !

Monday, February 12, 2007

C'est parti - Remarques

Par curiosité, je démarre un blog aujourd'hui. Est-ce que ça va intéresser quelqu'un ? Est-ce que je poursuivrai au delà de deux posts ? Est-ce que ce sera aussi mauvais que les quelques blogs que je connais ? Pourquoi faire un blog alors que je n'en lis aucun ? Autant de questions sans réponse.

Le thème de ce blog est ce qui m'est arrivé de plus important dans la vie : je vais bientôt être père de jumelles. Remarquez le formidable jeu de mots illustré par la photo de mon profil.

Pour inaugurer, une compilation des choses les plus marquantes qu'on nous ait dites jusqu'à présent :
- La gynéco à la première écho : "Est-ce que vous êtes prêts à tout ?"
- Ma belle-mère quand je lui ai menti : "Ouf, j'ai cru un instant qu'il y en avait deux"
- La kiné : "Il faut ouvrir la porte de vie"
- Mon patron : "Des jumeaux, j'aimerais tant avoir des jumeaux"
- Mon oncle : "C'est bien, il faut faire progresser la vie"
- Mon amour : "Tu m'en veux pas ? "
- Un copain : "Ah, je suis impatient de te voir avec l'air fier du nouveau père"
- Ma mère : "Pourquoi est-ce que tu pleurais ?"
- Plein de gens : "Ah, au moins, vous, vous ne faites pas les choses à moitié"

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