Monday, March 24, 2008

Etre père de jumelles, c'est ....

Etre père de jumelles,pour moi, c'est notamment :

  • savoir ouvrir les portes avec les pieds, parce que j'ai les bras trop chargés;

  • avoir mal à la hanche droite, à force de marcher avec un bébé au flanc;

  • tenter de faire des photos du duo tous les jours, sans toujours beaucoup de succès, vu qu'elles partent souvent de deux côtés opposés;

  • ne plus pouvoir me passer de mes parents et beaux-parents (merci à eux !!!!!);

  • sourire tout seul dans mon bureau en me rappelant le bain de la veille, où l'une arrosait l'autre avec un gobelet orange;

  • soupirer à l'idée que vu notre actif, on a plus de chance d'avoir des jumeaux qu'un autre couple, ça promet pour la suite;

  • reprendre l'apprentissage de la guitare, pour leur chanter des chansons;

  • renoncer à partir travailler à l'étranger;

  • être promu instantanément, vis-à-vis notre entourage, au statut d'expert en parentalité;

  • rêver de l'époque lointaine où je faisais des siestes pour récupérer;

  • m'extasier devant la Maman formidable que j'ai a la maison;

  • lire un livre sur le sommeil de l'enfant, et être passionné;

  • écrire un blog pour partager mon expérience et leur laisser des impressions de leur enfance;

  • manquer un peu d'intimité avec mon Amour;

  • avoir déménagé en catastrophe, parce qu'on allait pas monter trois étages à pied avec un bébé dans chaque bras;

  • savoir porter un bébé dans chaque bras, et conséquemment, attraper des épaules hyper musclées ;

  • découvrir l'univers merveilleux de la crèche;

  • voir plus souvent le pédiatre que ma grand-mère;

  • savoir changer un lange en 20 secondes chrono et habiller un bébé qui danse la gigue;

  • me sentir super en forme quand je dors jusqu'à 8H30;

  • attirer les regards curieux dans la rue (heureusement, uniquement quand je pousse la poussette, sinon, ce serait inquiétant);

  • avoir des taches sur mes vêtements;

  • étendre des lessives à 23H30 dans leur chambre, pour qu'il fasse bien humide;

  • faire des opérations commandos dans les magasins : débarquement, intervention et extraction en moins de deux minutes;

  • acheter une voiture plus grande;

  • vouloir gagner plus d'argent, pour plus de sécurité;

  • classer les personnes qui nous entourent selon un nouveau critère : leur amour des enfants

  • avoir le coeur serré d'entendre une grosse toux en provenance de leur chambre;



Mais surtout, c'est ma plus grande fierté.

Monday, March 17, 2008

Objets


L'arrivée de mes jumelles a introduit toute une série d'objets dans ma vie. La plupart sont adorables et colorés et leur simple vue me met souvent de bonne humeur mais je me serais bien passé de certains dont, en tête de liste, les flapules de sérum physiologique, qu'on leur vide énergiquement dans le nez deux fois par jour (on pousse dans une narine, et ça ressort par l'autre, hmmmm, appétissant) et de manière plus générale, tous les médicaments que nous sommes obligés de leur faire ingurgiter. Ensuite, les tables à langer (nous en avons deux), qui non seulement prennent de la place, mais sont synonymes de bébés énervés, de caca sur les doigts (les miens, les leurs, ....) et de thermomètres introuvables. Enfin, les sièges autos, onéreux et lourds. Impossible d'ailleurs d'utiliser les places arrière pour autre chose. On trouve les lits pliants dans cette même catégorie des objets qui vous cassent le dos, et les doigts.

D'un autre côté, j'apprécie beaucoup les doudous de mes filles (voir photos). Nous trimballons la fraise de A. et la feuille de G. partout avec nos filles. Toutes les deux, elles s'en saisissent avant de dormir, les plaquent sur leur nez tout en collant leur pouce en bouche, et se tournent sur le côté pour une bonne nuit de sommeil. Un spectacle tout à fait réjouissant. Cependant, cela ne va pas sans inconvénient : jusqu'à dernièrement, j'avais l'impression qu'elles pourraient encore facilement se passer de leurs peluches, mais un soir, en allant chez ma belle-mère, je les ai oublié et A. a hurlé pendant une heure et demie avant de s'endormir. J'ai ensuite été tellement traumatisé par les sanglots qu'elle continuait à produire en dormant, que j'ai fait 50 km de voiture pour lui ramener sa fraise adorée. Moi qui me prenais pour un écologiste. Je suis effaré de voir à quel point mes filles peuvent être dépendantes d'un objet. Du coup, on a acheté un deuxième exemplaire de chaque doudou, que nous stockons par sécurité dans la voiture, qui en général, nous accompagne en déplacement ...

D'autres objets me réjouissent et me font fondre de tendresse : les vêtements (bodys rayés, salopettes en velours, robes à fleurs, pyjamas ornés d'animaux), les jouets de bain (notamment, nos petits lapins à bouée), les chaussons (Bobux roses avec une fleur pour A., marrons avec plusieurs petites fleurs pour G.) , les bonnets (surtout les péruviens), et enfin, les livres. Pour ces derniers, un petit bémol quand même, je les aimais mieux avant de connaître par coeur des pages entières de textes aussi transcendants que "Pour qui ce petit bisou ? C'est pour toi ce petit bisou !".


PS : les doudous, on peut les acheter ici.

Monday, March 10, 2008

Crèche


Nous avons la chance d'avoir trouvé deux places dans une crèche très facilement. Evidemment, s'y prendre presque 10 mois avant la date d'entrée, qui en plus tombe précisément en septembre, quand pas mal d'enfants s'en vont à l'école, ça aide.

Honnêtement, je ressens beaucoup de gratitude envers notre commune, qui offre de tels services publics, à des prix raisonnables, et d'une telle qualité. J'éprouve aussi beaucoup d'affection pour le personnel, dévoué, souriant, accueillant. Je les apprécie à toute leur immense valeur.

Bon, maintenant que c'est bien établi, passons aux sarcasmes.

Tout d'abord, parlons de nos trois puéricultrices elle-mêmes.

D'abord, il y a la froide. Elle, quand elle vous accueille le matin d'un "Et elles vont bien aujourd'hui", on se surprend à bafouiller des trucs du genre "Oui, oui, très bien, pas de fièvre, pas de diarrhée, elles sont de bonne humeur, et vraiment, vraiment, désolé si hier, A. avait le nez coulant, c'est promis, ça n'arrivera plus." Je crois qu'au fond, elle est sincèrement intéressée, mais le ton titille ma culpabilité parentale. Au début elle me donnait l'impression qu'on essayait de leur filer de dangereuses bombes à microbes, histoire d'extorquer quelques honteuses heures de travail, ou encore pire, de relâche.

Ensuite, il y a l'exubérante qui vous reçoit un soir sur deux par "Oh Papa, Oh, Paapaa, aujourd'hui, c'était terrrible". Affolé, je suis déjà en train de me demander de qui ma fille a crevé les yeux. "Elle a râlé, mais alors rââlé, au moment du goûter. Je n'ai jamais vu ça". Bon, la première fois, ça impressionne, mais finalement, on s'habitue à cette petite tendance à l'exagération. N'empêche que quand elle nous avait dit après les deux ou trois premiers jours de crèche "Qu'on pensait que ça irait mieux", ça manquait un peu de diplomatie vis-à-vis de nos petits coeurs déchirés.

La dernière, notre préférée, est aussi bigleuse qu'épuisée par son tout petit à elle, dont elle s'occupe le soir, après les nôtres. Son tic amusant : sa manie du bricolage. Dessiner des Titis (celui qui va avec Grosminet) partout, fabriquer des bougeoirs en pot de yaourt pour la fête des mères (avec des Titis dessus), des cartes de voeux artisanales(avec des Titis), etc. Allez savoir pourquoi, je pense qu'elle est derrière le changement de nom de la section qui désormais s'appelle ... "Les Titis".

Parlons maintenant des petites nuisances.

Tout d'abord, il faut des certificats médicaux pour un rien: par exemple, votre enfant fait 38,6 deux fois de suite, alors que la limite autorisée est à 38,5. Eh bien, il faudra une attestation du médecin pour qu'elle puisse revenir, même si vous, vous n'avez pas constaté de température. Un médicament à donner, hop, attestation médicale. Malheur à vous si vous n'êtes pas allé voir le pédiatre ou qu'en gros inconscient, vous avez oublié de lui demander TOUTES les attestations, certificats, ordonnances et autres cachets de la poste.

Ensuite, il y a les petites remarques du soir dont le souvent répété : "Elles sont fatiguées, 9H, c'est long pour elles". C'est du même tonneau que la pédiâtre qui vous dit "Ce serait bien qu'elles n'aillent plus à la crèche". Ca me donne l'impression que travailler, c'est une mauvaise habitude dont il faut que je me débarrasse.

Tout un poème aussi : le local à poussettes et les portes. Vraiment, j'adore fouiller un local exigu bourré de poussettes pour retrouver la nôtre renversée, l'extirper à bout de bras et ensuite coincer dix fois mes roues dans les portes et les ascenseurs. Et même pas le droit de me plaindre. Les autres parents, qui les pauvres n'ont qu'un enfant à la fois, n'ont eux même pas le droit de venir avec leur poussette jusqu'à la section. Remarquez bien qu'eux, ils ne doivent pas non plus habiller un bébé pendant que l'autre râle dans les bras d'une puéricultrice harassée dont l'irritation commence à poindre.

Enfin, la nuisance la plus surréaliste : les fêtes obligatoires. A deux occasions déjà, nous avons été conviés à de petites fêtes à la crèche "pour mieux connaître le personnel et les autres parents". Pourquoi pas. Notre présence n'est pas obligatoire, mais si nous ne pouvons pas assister à la fête de 16H00, il faut venir chercher les enfants avant. Tout un concept.

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