Wednesday, October 31, 2007

Tellement belles (2)



Une photo prise deux mois après la précédente.
Elles ont huit mois.

Saturday, October 27, 2007

Elles bougent !!! (It's Alive)


Il paraît que les filles sont plus précoces que les garçons. Selon Françoise Dolto, elles compenseraient leur absence de zizi. Je n'invente rien, c'est dans "Lorsque l'enfant paraît." Quoi qu'il en soit, à huit mois, mes deux jumelles rampent toutes les deux. G. a été la première mais A. vient de commencer à son tour. Pourtant, je connais plus d'un garçon de 12 mois qui ne bouge pas de là où on le pose.

Remarquez, d'un certain point de vue, leurs parents sont de vrais veinards. En effet, depuis que mes filles se déplacent, il faut garder un oeil sur elles en permanence. Un oeil par rampeuse, en théorie ça a l'air possible, j'en ai justement deux, mais j'ai peu-être raté quelque chose...

En tout cas, il faudra un jour qu'on m'explique pourquoi les prises électriques sont placées exactement dans le champs de vision d'un bébé qui rampe. En outre, désormais, hors de question de laisser trainer des boutons, des grains de raisin, des pièces de monnaie ou des cachets d'aspirine. Elles se précipiteraient dessus pour tenter de s'étouffer avec. Enfin, dans un registre moins alarmant, mais toujours embêtant, plus question de laisser traîner de papiers importants, à moins bien sûr d'y souhaiter l'apparition de trous baveux.

D'un autre côté, tout ça m'a permis de découvrir le très grand sens de la propreté de mes filles. Parfois, la saleté les dérange tellement qu'elles font la serpillière humaine. Lorsqu'elles se mettent sur le ventre, souvent, à cause de la pression sur leur estomac, elles régurgitent un petit peu devant elles. Ce n'est heureusement plus un problème, elles ont trouvé la solution: il suffit de ramper un peu vers l'avant pour éponger tout ça avec ses vêtements. Comme c'est mignon...

Wednesday, October 17, 2007

Accouchement (2)


Pour le plus beau jour de votre vie, on pourrait croire que vous allez vous mettre sur votre 31. Et bien, la conception du chic à l'hôpital, c'est une culotte jetable en filet de coton, enfilée sur une serviette hygiénique pour éléphant. Le tout recouvert d'une très seyante blouse blanche, ouverte à l'arrière... Pour qu'on voie la culotte, sans doute.

Après ce changement de tenue pour Mon Amour, nous avons rejoint la chambre que nous occuperions le matin. Ensuite, pour le moment de l'accouchement, nous irions dans la plus grande chambre du service, seule pièce assez grande pour caser, en toute intimité : les deux infirmières accoucheuses, les deux gynécos, les deux pédiatres, les stagiaires, l'anesthésiste, la parturiente (Ah, les termes médicaux, quel romantisme) et le futur père affolé (mais tentant de maintenir une apparence calme).

Le travail sans péridurale a alors commencé. Avant d'avoir droit à la piqûre magique, le col doit être suffisamment ouvert (avoir atteint environ 3 cm, si je me souviens bien). On impose cette contrainte pour être sûr que le travail a bien commencé pour de bon. En attendant, il faut souffrir. Heureusement, la kiné prénatale nous avait bien préparés. En fait, je pense que l'essentiel n'est pas ce que vous faites pendant le travail, mais que vous ayiez quelque chose à faire. Il doit être insupportable d'attendre la prochaine contraction en n'ayant pas l'impression de pouvoir agir pour réduire la douleur.

Pour nous, ça a pris la forme suivante : Mon Amour était assis sur un gros ballon en caoutchouc, les jambes largement écartées, et au moment de la contraction, elle s'accrochait à mes épaules, moi qui était debout devant elle, les pieds entre les siens. A ce moment, j'essayais de me redresser autant que possible, pour l'étendre, et ainsi, comme dit notre très baba cool kiné, "ouvrir la porte de vie". Avantage supplémentaire, j'avais aussi quelque chose à faire et Mon Amour n'avait pas l'impression d'être seule. Physiquement, ces quatre ou cinq heures de travail sans péridurale furent la partie la plus difficile de l'accouchement. Surtout pour Mon Amour, évidemment. Pour moi, hormis quelques crampes au dos c'était une promenade de santé ... Enfin quand j'arrivais à oublier que ma vie allait changer pour toujours. Et plutôt deux fois qu'une.

Monday, October 15, 2007

Sensibilité

Depuis la naissance, je suis devenu une vraie lopette. Un rien me fait pleurer. Il suffit d'une scène triste dans un film et me voilà la larme à l'oeil. Un article sur le réchauffement planétaire et je déprime. Une chanson mélancolique et hop, me voilà mélancolique. Une vraie éponge.

Prenons un exemple concret. L'autre jour, j'ai lu un article du Monde sur l'italien prix Nobel de médecine, Mario Capecchi, qui a vécu quelques mois dans un semi état sauvage avant que sa mère le retrouve en sortant des camps de concentration. Elle l'a ensuite emmené aux Etats-Unis où, d'évidence, il a bien réussi. Ca m'a fait pleurer ! Nom d'une chouette, ce n'est pourtant que du fichu texte.

On aurait pourtant pu croire qu'avec deux filles d'un coup, j'avais exprimé une bonne fois pour toute ma part de féminité.

Thursday, October 11, 2007

Accouchement (1)

Avant d'oublier, je veux écrire les détails de l'accouchement.

Elles sont nées un lundi. Le week-end qui précède, nous sommes allés à une fête d'anniversaire et au cinéma*. Nous avons fait des courses, bricolé, jardiné et même bu pour la première fois un verre à l'intérieur du très chic hôtel Métropole, à Bruxelles. Le ventre de Mon Amour était énorme. Nous savions qu'au plus tard, l'accouchement serait provoqué le vendredi suivant et du coup, nous avons profité de notre vie à deux. C'était bien.

Lundi, vers cinq heures du matin, Très Imminente Mère de Jumelles m'a réveillé. "Mon amoureux, je crois que j'ai perdu les eaux". Nous n'avons pas paniqué. Tout était prêt, même si ce n'était que depuis quelques jours seulement. Nous nous sommes habillés et j'ai mis les draps à tremper, pour éviter les taches irrécupérables. Ca me paraît d'ailleurs un peu ridicule, a posteriori. Pendant que nous embarquions en voiture, Mon Amour a contracté une ou deux fois. Très très bizarre : elle avait mal, mais c'était normal. J'ai roulé extrêmement prudemment sur le petit kilomètre qui nous sépare de l'hôpital, avant de déposer la triple prunelle de mes yeux aux urgences et d'heureusement trouver, à deux pas, une place où me garer. Jusqu'ici, tout allait pour le mieux ....

*Pour mémoire, on a vu le Prestige avec Hugh Jackman et Christian Bale..

Monday, October 8, 2007

Les petits matins

Pour un bon début de journée, tout est dans le rythme. Chaque tâche doît être rapidement menée pour préserver la bonne humeur de nos diablotines, ainsi que la nôtre. Il peut y avoir câlin dans le lit parental, mais pas assez longtemps pour qu'elles se rendent compte qu'elles ont faim. Quand on les change, attention à terminer avant qu'elles en aient marre d'être manipulées. Enfin, veiller à préparer le biberon avant qu'elles s'énervent. Là, Mère de Jumelles a un avantage, puisqu'elle allaite encore A. le matin : son sein est toujours prêt. Eventuellement, le biberon peut passer avant le change, mais ça dépend de votre tolérance, et de celle de leur postérieur, au beau gros caca (la selle matinale si vous préférez, mais ce terme manque un peu, si vous me passez l'expression, de consistance).

Bon, après le biberon, c'est plus calme. Elles digèrent, et nous n'avons plus à craindre que les régurgits, les jeux dangereux ("Non chouchoutte, pas la main dans le magnétoscope") et les premiers résultats de la digestion du matin. Oui, oui, un autre beau gros caca, c'est bien ça que je veux dire. Au milieu de tout ça, ou idéalement avant si elles ne se sont pas réveillées trop tôt, on peut penser à s'habiller, passer au petit coin, se faire un bisou entre parents hagards, et surtout boire un grand café.

Et ne parlons pas des jours où Mère de Jumelles n'est pas là (elle travaille parfois la nuit). Pour ces matins là, si tout n'est pas préparé le soir précédent, je suis débordé. Il faut les vêtements prêts sur la table, les biberons propres, la cafetière sur programmateur horaire, et une bonne nuit derrière moi.

Commencer la journée sur le bon pied demande donc une organisation sans faille. Et pourtant, je trouve ça parfois plus facile qu'avant. Depuis la naissance, je trouve beaucoup plus de sens à me lever le matin pour aller gagner de l'argent.

Tuesday, October 2, 2007

Fatigue (2)

Je suis fatigué. Pas de m'occuper de mes filles, non, pour l'instant j'aime toujours beaucoup ça, mais simplement fatigué physiquement. Mes genoux me font mal, les muscles de mon dos restent tendus, j'ai un torticolis qui traîne et un mal de gorge qui commence. En fait, c'est un peu ma faute : quand mes filles s'endorment, j'ai envie de remplir mes soirées comme avant. Regarder des films, lire, voir des amis, cuisiner. Malheureusement, après, il me reste moins de temps pour dormir alors que l'heure de lever ne change guère de matin en matin. (D'ailleurs, notez bien, futurs parents, que vos enfants ignorent tout du concept de "grasse matinée du week-end").

Du coup, en journée je suis plus irritable. Ce matin, par exemple, j'ai tapé du poing en me rendant compte que G. devait être à nouveau complètement changée, augmentant ainsi la tension de toute la famille (Pardon Mon Amour). Ca me déprime et me rappelle une phrase du guide des jumeaux qui disait que "Les jumeaux sont dépressiogènes", c.-à-d. qu'ils provoqueraient la dépression. C'est une phrase horrible, mais qui m'a forcé à réfléchir. Tout d'abord sur le livre, écrit dans une optique clinique, sans souci de rassurer les futurs parents, ou de leur transmettre un peu d'optimisme. Les auteurs ne s'en cachent d'ailleurs pas dans leur introduction, au contraire bien sûr du marketing qui entoure le bouquin. Ensuite sur la phrase : si vous voulez mon avis, je ne suis pas d'accord du tout. Ce ne sont pas les jumeaux, mais la fatigue qui est dépressiogène ... et le guide des jumeaux qui est anxiogène.

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