Wednesday, May 28, 2008

Vraies ou fausses ?

Mes filles ne se ressemblent pas tellement physiquement. L'une est plutôt brune, l'autre plutôt blonde. A. mesure un ou deux centimètres de plus que G. et elles n'ont ni le même visage, ni la même stature, l'une est plutôt du genre petite râblée et l'autre grande potelée. On peut donc en conclure que ce sont de fausses jumelles. Ce n'était pas une évidence au départ. Elles ne partageaient pas la même poche (elles sont bi-amniotiques), mais malgré cela, elles auraient pu être de vraies jumelles (homozygotes, c-à-d avec le même ADN), même si c'est un cas de figure plus rare. Elles ne se ressemblaient pas tellement à la naissance, mais même de vrais jumeaux peuvent différer pas mal à ce moment. Souvent l'un est plus petit que l'autre. Pour être totalement sûr, il faut faire un test génétique qui coûte apparemment dans les 500 euros... Par enfant, bien sûr.

Nous n'avons pas fait ce test. Finalement, ça n'avait pas beaucoup d'importance. Le seul avantage selon moi aurait été de ne pas devoir expliquer toutes ces subtilités à chaque fois qu'on nous demandait "si elles étaient vraies ou fausses". (J'ai résisté souvent à l'envie de répondre "Attendez, je vais les pincer pour vérifier... "). De toute façon, quand on fait des enfants, l'incertitude règne. Fille ou garçon ? En bonne santé ? Péridurale ou pas ? Vont-elles me ramener des latinos libidineux plein de chaînes ? En comparaison, la question "Vraies ou fausses jumelles" importait peu. Par contre, il y a une question que je n'oublierai pas de poser à l'éventuelle prochaine grossesse : "Combien y a-t-il de bébés ?"

Monday, May 12, 2008

Interactions


Etre un jumeau, ou une jumelle, ça signifie évidemment l'interaction permanente avec un autre bébé. Mes filles interagissent de bien des manières différentes.

J'adore certaines de ces interactions. D'abord, le matin, en attendant qu'on vienne les chercher dans leur lit, souvent chacune se lève pour apercevoir l'autre, debout elle aussi de l'autre côté de la chambre, et pour lui faire des signes. Je les retrouve parfois hilares, ayant jeté toutes leurs peluches par terre. Ca me met de bonne humeur instantanément. Dans le même genre, j'adore quand dans la voiture, elles se penchent en avant pour voir l'autre dans le fauteuil d'à côté et que ça les fait rire. Ensuite, je fonds aussi quand elles se mettent à chantonner en coeur dans la poussette, sur un ton incantatoire tout doux: "taaaa taa taaaa taa taaaa taa". Dernièrement, je les ai même vu se mettre à danser ensemble quelques secondes. Enfin, elles s'échangent souvent des objets délicatement. C'est adorable.

Evidemment, là, je me dois de préciser que la délicatesse manque parfois à l'appel, et j'en arrive donc à penser aux interactions plus difficiles à gérer, qu'on peut d'ailleurs classer en ordre décroissant de délicatesse : arrachage d'objets, arrachage de nourriture, bousculade, piétinement, tirage de cheveux, coups, et finalement, coups avec objets contondants (allant de la peluche à la fourchette, en passant par mon téléphone portable). La plupart de ces problèmes surgissent parce que souvent l'intérêt de l'une pour un objet suscite l'intérêt de l'autre. On a beau avoir les peluches en double, des balles quasi identiques, ou des galettes de riz à l'envi, souvent mes filles veulent la même chose. A elle deux, elles sont déjà très grégaires, en fait.

Pourtant, je pense pouvoir dire qu'elles sont moins enclines à la jalousie que d'autres bébés. J'ai remarqué récemment qu'elles n'étaient pas jalouses quand je prenais un de leurs petits cousins dans mes bras. Pourtant, je constate que les parents d'enfants uniques qui prennent une de mes filles dans les bras sont souvent confrontés aux râleries de leur bébé. Toute mauvaise foi mise à part, il faut dire que ça doit faire mal de voir dans les bras de sa Maman un enfant tellement plus beau que soi.

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