Monday, March 10, 2008

Crèche


Nous avons la chance d'avoir trouvé deux places dans une crèche très facilement. Evidemment, s'y prendre presque 10 mois avant la date d'entrée, qui en plus tombe précisément en septembre, quand pas mal d'enfants s'en vont à l'école, ça aide.

Honnêtement, je ressens beaucoup de gratitude envers notre commune, qui offre de tels services publics, à des prix raisonnables, et d'une telle qualité. J'éprouve aussi beaucoup d'affection pour le personnel, dévoué, souriant, accueillant. Je les apprécie à toute leur immense valeur.

Bon, maintenant que c'est bien établi, passons aux sarcasmes.

Tout d'abord, parlons de nos trois puéricultrices elle-mêmes.

D'abord, il y a la froide. Elle, quand elle vous accueille le matin d'un "Et elles vont bien aujourd'hui", on se surprend à bafouiller des trucs du genre "Oui, oui, très bien, pas de fièvre, pas de diarrhée, elles sont de bonne humeur, et vraiment, vraiment, désolé si hier, A. avait le nez coulant, c'est promis, ça n'arrivera plus." Je crois qu'au fond, elle est sincèrement intéressée, mais le ton titille ma culpabilité parentale. Au début elle me donnait l'impression qu'on essayait de leur filer de dangereuses bombes à microbes, histoire d'extorquer quelques honteuses heures de travail, ou encore pire, de relâche.

Ensuite, il y a l'exubérante qui vous reçoit un soir sur deux par "Oh Papa, Oh, Paapaa, aujourd'hui, c'était terrrible". Affolé, je suis déjà en train de me demander de qui ma fille a crevé les yeux. "Elle a râlé, mais alors rââlé, au moment du goûter. Je n'ai jamais vu ça". Bon, la première fois, ça impressionne, mais finalement, on s'habitue à cette petite tendance à l'exagération. N'empêche que quand elle nous avait dit après les deux ou trois premiers jours de crèche "Qu'on pensait que ça irait mieux", ça manquait un peu de diplomatie vis-à-vis de nos petits coeurs déchirés.

La dernière, notre préférée, est aussi bigleuse qu'épuisée par son tout petit à elle, dont elle s'occupe le soir, après les nôtres. Son tic amusant : sa manie du bricolage. Dessiner des Titis (celui qui va avec Grosminet) partout, fabriquer des bougeoirs en pot de yaourt pour la fête des mères (avec des Titis dessus), des cartes de voeux artisanales(avec des Titis), etc. Allez savoir pourquoi, je pense qu'elle est derrière le changement de nom de la section qui désormais s'appelle ... "Les Titis".

Parlons maintenant des petites nuisances.

Tout d'abord, il faut des certificats médicaux pour un rien: par exemple, votre enfant fait 38,6 deux fois de suite, alors que la limite autorisée est à 38,5. Eh bien, il faudra une attestation du médecin pour qu'elle puisse revenir, même si vous, vous n'avez pas constaté de température. Un médicament à donner, hop, attestation médicale. Malheur à vous si vous n'êtes pas allé voir le pédiatre ou qu'en gros inconscient, vous avez oublié de lui demander TOUTES les attestations, certificats, ordonnances et autres cachets de la poste.

Ensuite, il y a les petites remarques du soir dont le souvent répété : "Elles sont fatiguées, 9H, c'est long pour elles". C'est du même tonneau que la pédiâtre qui vous dit "Ce serait bien qu'elles n'aillent plus à la crèche". Ca me donne l'impression que travailler, c'est une mauvaise habitude dont il faut que je me débarrasse.

Tout un poème aussi : le local à poussettes et les portes. Vraiment, j'adore fouiller un local exigu bourré de poussettes pour retrouver la nôtre renversée, l'extirper à bout de bras et ensuite coincer dix fois mes roues dans les portes et les ascenseurs. Et même pas le droit de me plaindre. Les autres parents, qui les pauvres n'ont qu'un enfant à la fois, n'ont eux même pas le droit de venir avec leur poussette jusqu'à la section. Remarquez bien qu'eux, ils ne doivent pas non plus habiller un bébé pendant que l'autre râle dans les bras d'une puéricultrice harassée dont l'irritation commence à poindre.

Enfin, la nuisance la plus surréaliste : les fêtes obligatoires. A deux occasions déjà, nous avons été conviés à de petites fêtes à la crèche "pour mieux connaître le personnel et les autres parents". Pourquoi pas. Notre présence n'est pas obligatoire, mais si nous ne pouvons pas assister à la fête de 16H00, il faut venir chercher les enfants avant. Tout un concept.

2 comments:

Anonymous said...

je me retrouve totalement dans la description de la crèche sauf que pour moi c'est une halte garderie, c'est pas évident tous les jours mais quelle partie de plaisir quand même, surtout que nous, parents de jumeaux, sommes habitués à ses pleurs simultanés, à cet effort de patience... bien que parfois bien difficile à supporter.
Gros bisous à toi et à ta famille. Jess, Tilia et Cali et leur papa, Bibi

Anonymous said...

Très réussi ton blog, on a vraiment envie de te lire. Mes jumeaux (F/G sont aussi à la crèche, ils ont maintenant 2 ans et 3 mois. C'est sportif de les récupérer, ils veulent tous les 2 être dans les bras en même temps ou bien ils font des caprices pour s'habiller ou monter dans la poussette.... Bref ça prend de plus en plus de temps, sans compter leur frère aîsné de 4 ans qui n'est pas encore entré dans l'âge de raison !!! J'écris aussi des livres sur les jumeaux pour les enfants pour graver des souvenirs.... C'est la série Tom et Lou, 3 tomes sont déjà en librairie, le 4ème, les Jumeaux à la crèche sortira en septembre prochain.....
Bonne continuation.

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